Je décide d’appeler Xavier et lui demande de m’exposer un peu plus précisément sa situation. « Voilà, j’ai 43 ans me dit-il, j’ai lancé ma prospection dès ma sortie de poste. J’ai déjà rencontré près de 25 personnes en 2 mois. Chaque personne est fantastique, me reçoit, mais ensuite, plus rien. Je commence à perdre confiance« .
Ce que Xavier ressent à ce moment-là, arrive lorsque le projet professionnel manque de lisibilité ou de cohérence d’ensemble. Cette situation est aggravée lorsque le candidat minimise le besoin d’attention pour lui-même après le choc du a la perte d’emploi. La douleur non traitée, laisse percevoir en entretien une angoisse sourde.
Xavier prend alors une décision: s’arrêter de courir après les contacts et commencer par se retrouver. En acceptant de prendre soin de son deuil, en consacrant les quelques semaines nécessaires pour faire le point sur ses ressources et compétences, Xavier va se permettre de mieux se connaitre. Après ce temps de recentrage, il est maintenant clair sur ses forces et ses fragilités. Il présente son projet professionnel comme une aspiration de vie, en plein accord avec ce qui l’anime.
Fin juin il reprend sa démarche « réseau » après ces 10 semaines de pause. Son dynamisme est intact et en même temps la voix est posée, l’angoisse de « l’urgence » n’est plus perceptible; en prenant son temps il a repris confiance.
Le 18 septembre, l’une des 2 entreprises cibles de son projet vient de lui confirmer qu’il était retenu pour un CDI de Directeur Commercial Europe. Les 10 semaines d’attention qu’il s’est accordé pour se préparer, lui ont fait gagner près de 10 mois sur une recherche d’emploi classique.
Et, pour rejoindre Philippe Gabilliet, il a fait grandir une compétence clé pour réussir: la chance !
(*) Les noms ont été modifiés.
Stéphane Loiret – Septembre 2012