Carte de visite et Networking, savoir-faire et faire-savoir.
Comme dirait Nabilla…
Marc vient d’avoir 49 ans. Il a quitté son entreprise en 2013. Et avant 2013 il n’avait jamais entendu parlé de Nabilla, ni des « Anges de la Téléréalité », jusqu’à ce jour…
Après avoir travaillé son projet, il commence sa prospection quelques semaines plus tard.
C’est lors d’un entretien avec Muriel (*) pour laquelle il avait travaillé quelques années auparavant, que la question arrive. « Dis-moi Marc, tu ne m’as pas donné ta carte? » Et Marc de répondre: « Eh bien… j’ai quitté mon poste depuis 6 semaines, alors je n’en ai pas ».
Et (cruelle-)Muriel de rajouter sur un air connu : « Allô ?…T’as pas de carte ? Ch’ais pas vous me recevez ? T’es un pro, t’as pas de carte ? Non mais allô quoi ?… »
A l’heure des réseaux sociaux et du personal branding (image de marque numérique), la carte de visite reste un outil de communication indispensable de la vie réelle. C’est d’autant plus vrai lorsque l’on est en transition professionnelle.
Et comme suite logique de l’évolution des outils disponibles pour se faire connaitre, cet accessoire papier supporte mal l’amateurisme.
Voici quelques conseils de pros (distillés par Muriel) pour faire de votre carte un outil de communication efficace.
Cohérence avec le positionnement
Marc est désorienté. Lorsque l’on vous tend une carte de visite, que regardez vous en premier? le nom de la société, son logo, le titre de la personne qui vous la remet ?
« Ecoute Muriel, je n’ai plus de société, ni logo, ni même de fonction, est-ce que ça a du sens de poser mon nom sur un bout de carton ? La personne que je rencontre sait déjà comment je m’appelle puisque j’ai pris RDV avec elle ou je me suis présenté à elle. »
– Pfff… D’accord tu n’es plus Directeur Europe du Sud de la société Grand Groupe Industriel Européen. Mais tu as un métier! Tu as un secteur d’activité dans lequel tu orientes ta recherche, non ? Voire une spécialité géographique. Alors ça répond à la question « C’est qui ce Monsieur ? » que ne manquera pas de se poser la personne que tu rencontres! »
Cultiver la sobriété
« Super : et je mets mon adresse perso comme cela ?
-Non Marc! A moins que tu ne veuilles inviter ton interlocuteur à la maison, çà n’a aucun intérêt. L’objet de la carte de visite c’est de te contacter facilement, pas de te rendre visite… Donc e-mail, et mobile. « Paris, France » à la rigueur, si tu recherches un poste avec localisation en région parisienne. Pas de fixe sauf si tu as un renvoi sur un secrétariat particulier ou sur ton mobile.
-Alors je ne mets pas mon profil Linkedin ou Twitter? Et mon Blog?
-Reste sobre, ton Blog sur ta carte n’a d’intérêt que si tu y exposes ton expertise pour laquelle tu souhaites te faire embaucher. Je ne suis pas fan des cartes ou s’alignent 4 ou 5 références aux réseaux sociaux. Choisis celui qui est le plus à jour et le plus régulièrement mis à jour avec du contenu de qualité. Sinon abstiens-toi!
-Mais alors il n’y a presque rien ?…
-…Et il y a l’essentiel pour marquer qui tu es et comment te contacter.
Et la forme ?
-Mais, hésites Marc, comment faire pour que ma carte reste assez efficace pour ne pas être rangée dans un tiroir immédiatement après ?
-Tu ne pourras pas éviter qu’elle finisse dans un tiroir. Tu peux néanmoins faire en sorte qu’elle resurgisse dès que possible de la mémoire de la personne qui la reçoit lorsque cela fait sens par rapport à ton projet. Là encore tu apparaitras comme un pro avec quelques précautions de forme: sobriété et à-propos valent plus que l’originalité trop décalée. Reprends les codes employés dans ta profession ou les sociétés du secteur que tu vises (encre, typographie, format de ta carte, qualité et poids du papier). Si tu utilises un Recto Verso, l’image du Recto doit apporter quelque chose à la compréhension de ton projet. J’ai vu aussi des cartes avec incrustation d’un QR Code. C’est bien vu si le lien attaché ramène vers du contenu qui fait du sens par rapport à ton projet. Veille dans ce cas à indiquer le lien en clair sur ta carte également. »
Convaincu, Marc a commandé en express ses nouvelles cartes de visite chez un prestataire internet bien connu. Il a choisi une carte Recto/Verso lui permettant de formuler son titre en Anglais et en Français pour être cohérent avec son profil international.
Votre avis intéresse les personnes en transition. Avez vous un exemple de pratique qui rende une carte de visite efficace ? Avez-vous des exemples de cartes inappropriées ?Stéphane Loiret – Mai 2013
(*) Les noms ont été modifiés
Suivre @StephaneLoiret
La carte de visite est obligatoire et il est possible de se mettre à l’heure du temps et utiliser les services de buzcard.fr qui propose une carte avec QR Code réutilisable et pérenne car il est possible d’informer ses contacts des mises à jours de ses coordonnées !
Merci beaucoup Xavier pour ce commentaire. Pour ceux que cela intéresse, la génération de QR Code est une application gratuite que l’on peut télécharger ici : http://atomurl.net/qrcode/
Très bonne journée, Stéphane
Marc a bien fait d’écouter Muriel, ce n’est pas parce que l’on est sans activité que l’on n’existe pas. Une carte de visite est essentielle dans son cas, car avec une carte de visite on se souvient de lui et si une place se libère, on l’embauche.
Une carte de visite doit-être sobre et essentielle pour être efficace. Si on se sent l’âme d’un artiste il y a quoi faire des cartes de visite originales avec un très bon design. En revanche si l’on est pas designer, on peut se différencier d’une autre manière…
IronCards (http://www.ironcards.com/) fait des cartes de visite en métal, une façon originale de se présenter à son contact. En plus aucun risque qu’elle se froisse dans une poche 😉
Le mot de la fin ?
« Allô ?…T’as pas de carte de visite en métal ? Ch’ais pas vous me recevez ? T’es un pro, t’as pas de carte en métal ? Non mais allô quoi ? »
Bonjour, voici mon expérience personnelle. Effectivement, au début de ma recherche active d’emploi, je ne voyais pas l’intérêt d’une carte de visite. Puis, au fur et à mesure d’entretien avec des cabinets de recrutement ou lors de salons professionnels, je me suis rendue compte que c’était un outil indispensable dans le début d’une communication. J’ai donc eu la chance de pouvoir bénéficier d’une édition limitée gratuite de carte de visite. Au verso, j’y ai indiqué mon nom, un titre de poste et une ligne décrivant mon savoir-faire, comme logo, j’ai choisi une pièce de puzzle avec l’image d’un billet de banque (nb je suis comptable). Au recto, j’ai choisi d’y mettre un mini calendrier 2013. Le tout sur du papier recyclable. Résultat, désormais, en début d’entretien il y a un échange de carte de visite, je suis remerciée d’avoir fait l’effort d’investir dans la carte de visite puis le dialogue peux débuter… Je ne sais pas si cela peux vous aider dans votre réflexion, moi, je regrette de ne pas l’avoir fait dès le début de ma recherche d’emploi.
Bonjour et par avance, bon weekend.
Bonjour Nathalie, merci de cette suggestion. L’idée du calendrier fait partie des pratiques astucieuses pour susciter l’intérêt de votre interlocuteur. Après tout les deux faces sont disponibles, alors pourquoi pas rendre utile le verso? Très bonne journée
Stéphane Loiret
…Et en attendant les nouvelles cartes, il est tout aussi possible de finir le stock des cartes de visite de son ancien employeur. C’est mon côté développement durable….En rayant d’un trait la carte, et en y inscrivant mon nouvel e-mail ou nouveau mobile par exemple, cela permet aussi à mon interlocuteur de savoir quel poste j’occupais précédemment. Corinne Gacon
Merci beaucoup Corinne pour cette contribution et suggestion. Cela fait sens dans beaucoup de circonstances. Notamment si votre rôle au sein de votre précédente organisation est explicite et crédibilise votre prochain projet. Bonne journée, Stéphane
Bonjour, je ne pense pas qu’il y ait d’idéal, peut-être quelques règles de base et de politesse faciliteront la réussite de votre RDV. Sans prétendre être exhaustif, j’imagine qu’utiliser la courtoisie, rappeler le contexte de votre rencontre, rappeler votre projet et votre demande (conseil, avis, éclairage sur une situation), et rassurer l’interlocuteur sur la durée prévisionnelle du RDV (30 minutes par exemple), devrait favoriser l’obtention de votre RDV. Très bonne journée
Stéphane Loiret