Vincent (*) a presque 6 ans cet été-là, il passe ses vacances dans un petit village de Corrèze chez ses grands-parents. Comme tous les enfants de son âge, Vincent aime bouger et faire du vélo. Mais aujourd’hui il a décidé de faire du vélo pour la première fois sans l’aide des roulettes de stabilité. Encouragé par son grand-père, il s’élance sur le faux-plat, puis aborde la pente plus raide du chemin qui longe la maison. Après 5 mètres, il peine, la vitesse du vélo diminue rapidement; Vincent chute. Nous avons tous connu ce que vit Vincent à ce moment précis.
Au-delà de la surprise et la douleur, c’est surtout la déception et la tristesse qui l’envahissent. Il essuie une larme. Et là, son grand-père vient l’aider à se relever et lui dit : « je suis épaté, c’est super, tu as réussi plus de 5 mètres tout seul du premier coup ! Tu peux être très fier de toi, essaye encore. »
Claire (*) a entrepris de changer de vie professionnelle il y a 5 mois. Les premiers pas dans sa démarche de construction de projet ont été difficiles. Mais chaque pas a été reconnu et célébré comme une petite victoire pour elle-même. Cela a contribué à alimenter son optimisme et graduellement sa confiance en elle et ses ressources. 5 mètres après 5 mètres.
Le franchissement de chaque difficulté est l’occasion d’une joie à partager. C’est aussi un choix et notre responsabilité de le décider.
Il y a 2 semaines, je reçois un message de Claire, m’annonçant qu’elle a la confirmation d’un rendez-vous obtenu sur recommandation pour sa recherche de poste. Elle a le trac.
Au lieu de lutter contre, elle accueille simplement ce qui se passe pour elle. Elle célèbre intérieurement ce qu’elle a parcouru pour obtenir cet entretien. Elle s’accorde cette reconnaissance du chemin effectué et s’en réjouit intérieurement. Elle peut, comme Vincent, remonter sur son vélo.
Le rendez-vous a eu lieu vendredi dernier. Et sans que Claire s’y attende, ce contact de réseau s’est transformé en proposition de poste. Sa prochaine étape est de rencontrer les Ressources Humaines.
Oui, je suis heureux pour Claire. Et si vous aussi, vous vous surprenez à être heureux, de cette histoire, ou de vos plus petites réussites dans vos entreprises de la journée, je vous invite à les dire. Partagez ainsi vos célébrations de victoires, petites ou grandes, ce bienfait-là, il est contagieux !
(*) Les noms ont été modifiés.
Stéphane Loiret – Septembre 2012
Se relancer, apprendre à trouver de la satisfaction dans chacune de nos victoires; mais aussi apprendre de nos échecs. Ne dit on pas que « ce qui ne nous tue pas, nous rend plus fort ». Au delà du positivisme aveugle et stupide : la confiance se construit et s’entretient. Chaque étape passée est une expérience dont il faut tirer profit pour l’avenir.
Nous le faisons naturellement vis à vis de nos enfants.
Curieux que nous ne le fassions plus souvent vis à vis de nos collègues, de notre conjoint, de nous-même et pourquoi pas des inconnus !
[…] fut aussi le cas, vous vous souvenez peut-être, de Xavier, Pierre ou Claire dont nous avons partagé l’histoire dans les pages précédentes. Tous les 3 […]
Finir une expérience (quelle qu’elle soit) par un bon moment renforce le souvenir positif qu’elle génère, et donc certainement cela renforce aussi tout ce qui touche à l’apprentissage, l’envie de recommencer, la motivation, etc ….
Cette conférence TED qui compare le « remembering self » à « l’experiencing self » renforce ce point de vue (et nous explique au passage pourquoi finalement nous gardons de bons souvenirs d’expériences difficiles qui se sont bien conclues ….).
C’est un sujet qui peut être travaillé effectivement par la célébration !
http://www.ted.com/talks/daniel_kahneman_the_riddle_of_experience_vs_memory.html
[…] heureuse surprise, l’effet « wow » en quelque sorte, se retrouve dans les premiers résultats. Giorgio a déjà connu l’échec […]